Les usages textiles du chanvre
Encore modeste aujourd’hui, la présence du chanvre dans le prêt-à-porter et la décoration est en plein développement, et la filière européenne en structuration.
Encore modeste aujourd’hui, la présence du chanvre dans le prêt-à-porter et la décoration est en plein développement, et la filière européenne en structuration.
Le cannabis sativa n’est pas une petite nature… Très tôt les hommes ont exploité son exceptionnelle robustesse : tressé, il compose les meilleures cordes, tissé, il résiste contre vents et marées sur les voiles des bateaux, des tentes. Dans la maison, c’est toujours du chanvre que l’on utilise pour confectionner les trousseaux des futures mariées destinés à durer toute une vie, et souvent bien davantage !
Longues, semi-longues, courtes cotonisées ou cellulosique… Dans le chanvre textile, chaque type de fibre est soumis à un process spécifique pour satisfaire à son domaine d’application. Ces process de transformation sont en cours de développement et n’ont pas le même niveau de maturité industriel.
Leur valorisation se cale sur le même procédé que le lin (rouissage au champ, teillage…). Côté filature, ces fibres précieuses vont être travaillées selon la technique « au mouillé ». Le principe ? La fibre est trempée dans de l’eau à 60 ou 70° pour la rendre plus souple et la ramollir, puis on lui applique une torsion pour obtenir un fil fin et homogène. Très qualitatifs, ces derniers sont utilisés dans le domaine de l’habillement et du linge de maison.
Traitées sur le modèle de la laine, elles permettent d’obtenir un fil plus rustique et épais utilisé notamment pour les toiles de type jeans, les tissus pour la décoration ou des usages techniques.
Cette technique d’affinage appelée « cotonisation » permet d’adapter le chanvre à des machines déjà existantes et de le mélanger avec le coton notamment, selon un pourcentage variable. Au cœur de cette technologie (filature open-end) se cache la force centrifuge d’une turbine qui permet de former un fil sans torsion. Cette facilité d’utilisation industrielle intéresse de plus en plus les marques soucieuses de remplacer le coton par des fibres moins consommatrices en eau et produits phytosanitaires.
Elles sont extraites de la chènevotte, la partie centrale de la tige. Dans ce processus, la pulpe de cellulose est dissoute dans des liquides ioniques (non toxiques), puis filée selon un procédé de filage humide spécifique. Utilisée à l’origine par la filière bois (viscose, lyocell), cette technique est adaptée au chanvre en France depuis 2018. Son avantage ? Proposer des fibres à la fois fines, résistantes, légères et polyvalentes.
Encore modeste aujourd’hui, la présence du chanvre dans le prêt-à-porter et la décoration est en plein développement, et la filière européenne en structuration.
La présence du chanvre dans le prêt-à-porter est en plein développement, soutenue par l’intérêt croissant des consommateurs pour les fibres naturelles et renouvelables. Les fabricants de denim apprécient particulièrement la résistance de sa toile qui cultive désormais de nouveaux touchers plus soyeux et délicats, notamment grâce à des mélanges avec le coton. Mais le chanvre s’invite aussi dans l’univers des sous-vêtements. Un bel avenir l’attend.
Depuis toujours le chanvre fait partie de l’univers domestique. Du linge de maison au linge de lit, en passant par les tissus d’ameublement, sa toile solide couleur grège est un classique de “naturalité” et de robustesse.
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