Fibre d’avenir, le Chanvre européen est un territoire privilégié pour la recherche et l’innovation. Les enjeux pour développer sa productivité et l’adapter à la transformation des marchés sont en plein développement.
Semis, rouissage, défibrage, filature… Les étapes culturales du chanvre sont variées et dépendent du produit fini recherché.
Culture de printemps, le chanvre est semé en avril-mai et récolté de fin août à octobre. C’est une culture à croissance rapide qui atteint en moyenne 3 à 4m de haut selon les variétés.
Les étapes consistent à transformer les fibres issues du défibrage en produits intermédiaires. Les fibres végétales sont utilisées sous forme de fibres courtes mélangées avec une matrice polymère pour obtenir des “compounds” (granulés) mais aussi des non-tissés et isolants.
Le défibrage consiste à séparer par une action de frappe, les fibres qui entourent la tige de la chènevotte située au centre de la tige. En sortie de défibrage, les fibres sont encore encombrées de pectines et de lignines : elles devront être nettoyées pour un usage textile et subir des actions de prétraitement.
Utilisé par la filière lin, le teillage permet d’obtenir des fibres longues. Il est en cours de développement pour le chanvre. Il dépend notamment de l’adaptation de machines agricoles capables de couper les pailles à la longueur des tiges de lin.
Pour un rouissage homogène, l’opération consiste à paralléliser les tiges au champ pour que l'alternance de pluie et de soleil dégrade la pectine qui encombre les fibres. Vient ensuite le teillage qui va extraire les fibres de la tige.
Le type de process de transformation impacte la typologie de fibres obtenus.
Plusieurs prétraitements destinés à préparer la fibre pour la filature existent. On peut citer le dégommage, le cardage ou le peignage qui prépare la fibre à la filature. C’est la longueur de la fibre qui va déterminer le choix de la filature et la qualité du fil obtenu, et donc, les applications potentielles du chanvre.
Ces process de transformation sont en cours de développement et n’ont pas le même niveau de maturité industriel. Les itinéraires techniques sont très différents pour chaque procédé.
Le tissage consiste à entrecroiser des fils de chaîne (qui s’étendent sur la longueur) avec des fils de trame (qui s’étendent sur la largeur) pour créer un tissu. Les divers modes de tissages permettent de produire des tissus différents tant par leur aspect que par leurs textures.
Réalisé sur des machines circulaires puis confectionné en coupé-cousu pour des collections de maille, le tricotage apporte souplesse et élasticité. Le « tricot » quant à lui provient de machines rectilignes capables de créer des pièces en forme, prêtes à assembler ou en 3D sans couture.
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