Le lin, fibre végétale, est cultivé sur une large bande côtière d’Europe de l’Ouest, de Caen (en Normandie) à Amsterdam. La qualité du lin européen repose sur des atouts géo-climatiques et des savoirs faire d'exceptions, ce qui rend sa production unique et non délocalisable.
Les produits biosourcés sont issus du monde vivant, et le lin en est un exemple. Cette fibre végétale permet d’extraire des molécules et des matériaux pour la fabrication d’une variété de produits.
C’est à la fin du 19e siècle qu’a été réalisée la distinction entre les deux grandes familles du lin. Le lin fibre, promu par l’Alliance, se distingue ainsi du lin oléagineux qui résulte du broyage des graines.
lin fibre
Les fibres de lin sont dites “libériennes”, ce qui signifie qu’elles sont contenues dans la tige de la plante et non dans la fleur. Après la récolte, les liniculteurs acheminent le lin, sous forme de balles, à l’usine de teillage. Sur place, le travail conjoint des hommes et des machines dédiés permet d’obtenir la fibre de lin teillé.
La technicité des gestes répond à la précision mécanique. Si l’industrie textile privilégie les fibres longues, elle a également recours aux fibres courtes pour réaliser certains produits (notamment en mélanges).
On retrouve également les deux types de fibres (longues et courtes) dans le lin composite. Les fibres courtes sont notamment utilisées dans les matériaux d’isolation, la papeterie… et même la fabrication de billets de banque !
Les anas servent au paillage, au combustible de chauffage ou encore à la litière des animaux. Les graines, quant à elles, sont réutilisées pour les semences ou transformées en solvants et huiles (non alimentaires).
Le secteur du textile privilégie les fibres les plus longues. Ses propriétés sont multiples : douceur, résistance, absorption de l’humidité, thermorégulation. Grâce à leur travail et à leur engagement dans la recherche et l’innovation, les filateurs et tisseurs européens obtiennent une grande variété de touchers avec la fibre. Celle-ci se prête ainsi à toutes les hybridations ou finitions.
Le jersey, tricoté sur des machines circulaires et confectionné en coupé-cousu, est utilisé pour la fabrication de tee-shirts ou de tops. Des toiles huilées de lin entrent dans la fabrication des vêtements ou équipements outdoor. Elles exploitent les propriétés de la matière devenue ainsi déperlante.
Les graines de la plante sont broyées pour en extraire de l’huile (usage industriel, énergétique, non-alimentaire). Le coproduit (tourteau) est recyclé dans l’alimentation animale.
Le lin oléagineux est principalement utilisé dans l’alimentation animale. Ses graines, riches en lipides, sont utilisées dans l’alimentation animale, la fabrication d’huiles (alimentaires) mais aussi dans les cosmétiques.
Il existe une circularité de la fibre de lin : 100% de la plante est valorisée.
Le Lin est cultivé en Europe de l’Ouest, sur une large bande côtière qui s’étend du Sud de la Normandie au Nord de la France, de la Belgique aux Pays-Bas. Le climat océanique naturellement humide, les sols généreux et le savoir-faire historique des liniculteurs contribuent à la qualité du Lin européen. Aujourd’hui, 3/4 de la production mondiale de fibre de lin teillé est d’origine ouest-européenne et la France est le leader mondial de sa production. Secteur d'excellence, la filière du lin crée des emplois agricoles et industriels locaux qualifiés en Europe, dans le respect des normes internationales du travail.
¾
de la production mondiale de lin pousse en Europe de l’Ouest
Accéder à l’observatoire économique du linOuvrage collectif sous la direction d’Alain Camilleri
Coédition Actes Sud / Alliance for European Flax-Linen & Hemp
Le Lin, Fibre de Civilisation(s) est un ouvrage collectif inédit qui réunit les expertises d’archéo botanistes, archéologues, historiens, laboratoires scientifiques, designers et industriels, et celles d’agriculteurs, teilleurs, filateurs et tisseurs européens. Le livre met en lumière l’identité multiple du lin et son parcours plurimillénaire. Il s’agit d’une saga largement illustrée dont les partis pris éditoriaux illustrent le dialogue original, entre passé et présent. L’ouvrage souligne également une autre actualité, celle d’une notoriété inversement proportionnelle à son poids dans l’offre mondiale en fibres textiles - soit moins de 0,5% - dont l’engouement international témoigne des attentes de consommateurs en quête d’éthique et de traçabilité, de développement durable et de ressource renouvelable
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