Design Parade 2025 : 7 projets qui réinventent le Lin européen
25 juin 2025
La 9ᵉ édition de Design Parade, du 26 au 29 juin 2025, met à l’honneur la jeune création contemporaine dans les univers du design et de l’architecture intérieure.

25 juin 2025
La 9ᵉ édition de Design Parade, du 26 au 29 juin 2025, met à l’honneur la jeune création contemporaine dans les univers du design et de l’architecture intérieure.
Chaque année, ce rendez-vous incontournable révèle les talents émergents en design d’espace à travers un concours, des expositions et un parcours culturel à Toulon et à Hyères.
Soutien fidèle du festival, l’Alliance accompagne en 2025 les finalistes dans le développement de leurs projets intégrant du Lin européen.
A travers ce partenariat, l’Alliance renforce sa mission : sensibiliser la nouvelle génération de créateurs aux enjeux de durabilité, de traçabilité et d’innovation que porte cette fibre végétale d’exception. Elle mobilise également ses adhérents afin de fournir de la matière aux finalistes.
Par le biais de workshops, de rendez-vous individuels ou d’accompagnements collectifs, elle poursuit ses objectifs de promotion et de transmission via le Linen & Hemp Dream Lab, son showroom à Paris. Lieu où elle convie les jeunes talents à se familiariser avec la fibre de lin et à sélectionner leurs matières parmi les références de ses membres. Les projets des finalistes sont ensuite exposés à l’Ancien Évêché de Toulon pendant toute la durée de Design Parade, du 27 juin au 1er novembre 2025.
Alors que la précédente édition du festival consacrait deux duos de finalistes ayant intégré du Lin européen dans leur proposition, l’édition 2025 présente septs projets de jeunes designers empreints d’une belle créativité.
Plusieurs finalistes explorent le potentiel créatif du Lin et mettent en avant ses qualités fonctionnelles, thermorégulation, respirabilité… et découvrent la diversité de ses applications.
Il en résulte des propositions sensibles, réalistes et engagées. A travers l’exploration de la matière, tous préfigurent un avenir prometteur pour cette fibre végétale.
Garmenting
Pour Design Parade, Ania Martchenko et Antonin Simon Giraudet investissent un espace en explorant la notion d’intérieur, terrain commun au vêtement et à l’architecture. Leur proposition prend la forme d’une pièce dédiée à une collection d’objets aux formes familières, glanés aux alentours : une archéologie du quotidien vernaculaire en Provence, faite de fragments issus d’usages passés.
Ces objets deviennent autant de corps à habiller. Les murs se parent d’un trompe-l’œil textile taillé sur mesure, présenté comme en cours de confection. Cette hybridation modifie la perception de l’espace, confrontant les surfaces planes et rigides à la matérialité souple et structurelle du tissu.
Les designers accordent une attention particulière à la fabrication, valorisant les écarts, les imperfections et les détails visibles qui révèlent les objets en devenir.
"Les Lins choisis se distinguent par la diversité des textures, des poids et des mains, et par leur capacité à répondre à des archétypes vestimentaires précis tout en permettant des usages transversaux."
Ania Martchenko & Antonin Simon Giraudet
Ce projet est soutenu par les membres de l’Alliance :
Biographie :
Ania Martchenko est diplômée de l’ENSAD en scénographie et design de mobilier. Elle débute chez Martin Margiela comme scénographe, designer d’intérieur et mannequin. Elle poursuit ensuite son parcours en France et en Russie, au croisement de l’art contemporain, du théâtre et de l’architecture d’intérieur. Depuis 2017, elle imagine des scénographies d’expositions pour la mode et la photographie (Palais Galliera, MoMu). Elle collabore également avec Hermès, JM Weston, participe aux performances d’Olivier Saillard, et enseigne à Londres (Royal College of Art) ainsi qu’à Paris à l’ENSAD en design vêtement.
Antonin Simon Giraudet est artisan et artiste textile. Formé à l’ESAA Duperré, puis en vêtement à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, il conjugue art, sculpture et vêtement. Il conçoit et fabrique costumes et décors textiles pour le cinéma, la performance et l’installation. Il affine son savoir-faire en étudiant les techniques de montage vestimentaire dans les archives de musées ou en collaborant avec des professionnels de la haute couture.
Latcho Drom
Avec le projet Latcho Drom, Mimo Studio s’inspire du célèbre pèlerinage gitan dédié à Sara la Kali, aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Le projet évoque l’arrivée de la communauté des gens du voyage en Camargue, rassemblée dans une atmosphère à la fois mystique et festive. Hommes, femmes et enfants se réunissent autour des feux de camp, dansent, chantent, vivent librement sur ces terres. Cette ambiance célèbre les traditions, les rites religieux, les jeux et les arts divinatoires.
L’installation prend la forme d’une crypte où s’accumulent des fragments de tissus et des éléments glanés dans la nature environnante. À l’intérieur, Pisla, figure féminine de la communauté gitane, partage le souvenir de son premier pèlerinage. Son témoignage retrace les origines et l’âme d’un peuple, étroitement liés à la mer et à la mémoire collective.
Au centre de l’espace, un foyer symbolique incarne la famille et la rencontre. Autour de lui, les récits et souvenirs d’autrefois se transmettent, perpétuant la culture d’un peuple nomade.
Le Lin est utilisé ici pour son aspect brut et fibreux rappelant les teintures d’autrefois. Nous avons choisi des teintes naturelles pour mettre en avant sa texture et le côté végétal du matériaux.
Mimo Studio
Ce projet est soutenu par les membres de l’Alliance :
Biographie :
Formées au design d’objet et à l’architecture intérieure, Raphaëlle Lhuillier et Margaux Padrutt partagent une même fascination pour les formes sensibles, les matériaux bruts et les objets qui racontent sans bruit. Ensemble, elles développent un langage commun sobre, organique, et toujours attentif à la matière et à ce qu’elle murmure. Leur studio, Mimo, expérimente un design lent et réfléchi, nourri par l’artisanat et l’observation des gestes quotidiens. Leur travail s’étend du mobilier à la pièce unique en passant par la scénographie. Chacune de leur création est pensée comme un fragment d’espace, une micro-architecture qui s’adresse autant au corps qu’au regard.
Les Bouillottes
Le projet Les Bouillottes rend hommage à cet objet ancestral, témoin silencieux des gestes quotidiens et gardien discret des instants de réconfort. Longtemps relégué à l’ombre des technologies modernes, cet objet simple conjugue chaleur et durabilité.
Les designers mettent en lumière quatre typologies de bouillottes, fonctionnant selon des principes distincts, chacune mobilisant des matériaux naturels spécifiques pour emmagasiner puis diffuser la chaleur : la bouillotte à eau, la brique chauffante, la bouillotte sèche et la bouillotte de sable. En grès, en terre cuite, remplie d’eau, de sable ou de textiles, garnie de noyaux de cerises ou de graines de lin, chaque modèle explore un lien intime entre matière et propriété thermique.
En concentrant la chaleur sur des zones précises du corps ou de l’habitat, ces objets offrent une alternative douce aux systèmes énergivores, en évitant toute dispersion superflue. Qu’elle soit commune ou jugée désuète, la bouillotte devient ici un acteur central d’un récit visuel et sensoriel, renouant avec un rapport organique entre l’humain et son environnement.
Le Lin, dans ses différentes formes, joue un rôle central. Les graines, lorsqu’elles sont chauffées, diffusent une chaleur constante, stable et prolongée. La fibre, naturellement thermorégulatrice, facilite la circulation de l’air tout en retenant une chaleur douce. Le projet s’attache à révéler pleinement le potentiel thermique et sensoriel du lin
Kelly Eng & Marie Piplard
Ce projet est soutenu par les membres de l’Alliance :
Biographie :
Toutes les deux diplômées de l’École des Arts Décoratifs de Paris, Kelly Eng et Marie Piplard s’interrogent sur la force narrative des objets. Elles nourrissent leur travail à travers les objets d’antan. A travers eux, elles retranscrivent des récits, des pratiques, des ingéniosités d’avant, qui résonnent au sein de nos contextes contemporains. Par le design, elles aspirent à retrouver un sentiment d’émerveillement envers les objets qui nous entourent. Leur pratique veille particulièrement à mettre en avant le travail de la main et l’intelligence des matériaux naturels.
Villa des Échos
Le projet Villa des Échos de Thomas Takada s’inscrit dans une démarche durable et poétique. Il propose une villa éphémère, à la croisée du passé et du futur, qui porte l’empreinte d’un souvenir autant qu’une ouverture vers une possibilité.
L’architecte utilise des déchets végétaux locaux – feuilles, branches, cailloux – qu’il assemble en structures fragiles, renforcées par du métal, de la cire ou du papier. Ces installations rappellent le mobilier d’une chambre : lit, armoire, bureau, chaise. Elles incarnent les traces d’une domesticité temporaire, d’un équilibre entre l’homme et son environnement.
Au cœur du projet, Takada invite chaque visiteur à participer à l’œuvre : en allant chercher une feuille ou une pierre aux alentours de Toulon ou d’Hyères, chacun contribue à la stabilité symbolique de la lampe, et plus largement, de l’installation.
Selon l’architecte, une herbe, une graine ou un type de feuille peuvent porter une charge symbolique ou culturelle. Il les intègre ainsi à l’espace pour leur valeur sensible et narrative.
Dans le cadre du Prix Visual Merchandising décerné par Chanel, certains éléments végétaux, en accord avec l’univers de la Maison, sont sublimés par des touches de feuille d’or. Celle-ci introduit une lumière éternelle, en contraste avec l’éphémère du végétal.
Je recherchais une matière brute avec une couleur qui s’accorderait naturellement avec celles des feuilles. Après avoir déballé le tissu pour commencer la couture, j’ai été séduit par sa qualité diaphane et ses effets de drapé.
Thomas Takada
Ce projet est soutenu par Fratelli Graziano Fu Severino.
Biographie :
Architecte et designer, Thomas Takada est un créateur français né au Japon. Il s’inspire du sentiment d’aliénation de notre environnement physique comme un symptôme d’une catastrophe qui s’est déjà produite avec des conséquences encore à vivre. Son travail explore la relation entre l’humain et un environnement physique devenu abstrait, marqué par des processus industriels globaux et des matériaux aux significations instables. Inspiré par un sentiment d’aliénation face à un monde en mutation, il initie un processus presque thérapeutique en collectant des matériaux ordinaires dans son environnement proche. Assemblés en structures fragiles, ces éléments traduisent la dépendance, la dégradation mais aussi une forme de vitalité persistante. Répété, son geste de collecte et d’assemblage met à l’honneur les cycles de la nature, de la mémoire et de la temporalité au sein d’une localité spécifique.
Submergé.e.
Originaires du Liban et de Toulon, ces deux architectes ont grandi avec la mer. Pour elles, vivre au bord de la Méditerranée, c’est grandir avec l’horizon – une limite insaisissable qui s’avance inéluctablement vers celui qui l’observe. Face à un monde qui nous submerge en permanence, elles ont voulu faire entrer cet horizon à l’intérieur de l’habitat. Elles ont ainsi imaginé un espace tempéré, respirant, structuré autour d’une large plateforme en pin sylvestre massif. Les nervures du bois évoquant les reflets de l’eau. Les architectes y ont associé une sensation contrastée : celle des pieds glissés sous le sable chauffé par le soleil, à la recherche de fraîcheur. Les objets disposés sur la table rappellent quant à eux les rituels méditerranéens conçus pour affronter la chaleur estivale. Une lampe traversant le plateau diffuse sa lumière vers le haut et vers le bas, telle une ancre posée sur le fond marin. Elle éclaire des fragments d’histoire – objets antiques issus de civilisations méditerranéennes englouties – qui agissent comme les témoins d’une mémoire collective. Émergents du sable, ces vestiges réveillent une part enfouie de notre identité.
Le Lin s’est imposé comme une évidence pour ses qualités naturelles : il filtre légèrement la lumière, laisse circuler l’air, et contribue à rafraîchir l’atmosphère sans l’alourdir. Il agit comme une peau fine qui protège sans enfermer. Sa teinte naturelle et ses fibres visibles évoquent les matières brutes, tout en faisant écho aux nervures du pin massif de la plateforme, inspirées des reflets de l’eau.
Magali Lamoureux & Joanne Riachi
Biographie :
Joanne Riachi (Atelier Jori), originaire du Liban, architecte HMONP, a effectué un échange universitaire à l’Université Pontificale Catholique de Rio de Janeiro et a été formée à l’ENSA Paris Malaquais. Magali Lamoureux (La Comète architecture et patrimoine), a été formée à l'ENSA Marseille, l’ETSAV Barcelone ou encore l’ENSAPVS. Toutes les deux partagent un même bureau à Paris. Avec leur travail, elles abordent l’architecture et le paysage comme une démarche unifiée, du mobilier à l’espace. Elles aiment explorer des typologies variées pour concevoir des espaces climatiques intermédiaires, favorisant des lieux de vie et de convivialité. Ces espaces s’étendent au-delà du bâti, où le paysage devient à la fois contenu et contenant. Les architectes mêlent étroitement l’aménagement des lieux et la création de meubles, pour une harmonie complète entre espace et objets. À diverses échelles, leur portfolio réunit des projets développés en collaboration avec des institutions, des municipalités et des particuliers.
Ce projet est soutenu par Textil Santanderina.
Ōsōji
Avec le projet Ōsōji, la designer Célia Fabry s’inspire du rituel japonais du « grand nettoyage » pratiqué en fin d’année pour purifier les intérieurs et les esprits. Ainsi, elle présente une ingénieuse collection de brosses alliant fibre de Lin et céramique. Son projet subtil interroge notre rapport au temps, à l’habitat, et à l’objet. Combinant une recherche autour de la manipulation du Lin et sur la brosse, objet de soin par excellence, la designer transcende l’utilisation du lin. Toutes les pièces sont façonnées à la main selon la technique du Shinogi, un processus qui confère à ces brosses des lignes tactiles et une prise en main fluide. Leur douceur invite à ralentir, à habiter pleinement le geste.
A travers ce projet, le Lin révèle sa puissance créative : il ne se contente pas d’être fonctionnel. Il devient porteur d’un imaginaire où la beauté du quotidien, l’attention aux choses simples et le respect du vivant se rencontrent.
Le Lin a constitué le point de départ du projet Ôsôji. Intriguée par ses multiples usages – de l’alimentation à la mode, en passant par l’ameublement - j’y ai trouvé une matière en résonance directe avec l’ambition de cette collection de brosses douces : restaurer sans abîmer, renouveler avec soin et légèreté.
Célia Fabry
Biographie :
Célia Fabry est diplômée de l’école Camondo - promotion 2024. Les diplômés de la promotion Geneviève Pons célèbrent 80 ans d’histoire et de créativité de cet établissement, à la croisée entre l’art, la technologie, les pratiques sociales et environnementales.
Célia Fabry est également riche de plusieurs expériences au sein d’agences d’architecture comme Studio Mumbai Architects ou encore Warren Techentin Architecture [WTARCH].
Spot
Réalisation d’un écran de projection en Lin enduit mat.
Ce projet est soutenu par Folgarolas Textil.
Biographie :
La pratique collaborative de Joseph Melka et Balthazar Auguste-Dormeuil à ces architectes de concevoir également des meubles, des expositions, des objets dont certains durent et d’autre sont disparaissent. Leur travail se situe généralement à la croisée de deux disciplines. Leur processus repose principalement sur l’action de dessiner, construire, essayer, échouer, essayer à nouveau. Nous nous soucions de comment les choses sont faites, qui les fait et ce qui se passe après qu'elles soient construites. Ils collaborent également avec des institutions culturelles, des municipalités et des clients privés.
L’ensemble des créations des finalistes 2025 témoigne de la versatilité du Lin et de la capacité de cette fibre végétale à inspirer des démarches éco-conçues et esthétiques.
Au-delà de la connaissance du lin (culture et processus de transformation, etc.), de ses certifications d’origine et de ses savoir-faire d’excellence, les certifications Masters of FLAX FIBRE™ et Masters of LINEN™ permettent de familiariser les jeunes aux propriétés fonctionnelles, textiles et techniques du lin, à sa trajectoire environnementale, ainsi qu’aux outils et méthodes de traçabilité et de promotion de cette matière à travers deux certifications :
Deux certifications créées et portées par l’Alliance garantissent l’excellence de la filière du lin européen :
la certification Masters of FLAX FIBRE™ et la certification Masters of LINEN™.
Le lin est cultivé en Europe de l’Ouest, plus particulièrement en France (Normandie et Hauts-de-France), en Belgique et aux Pays-Bas. Le climat océanique naturellement humide, les sols généreux et le savoir-faire historique des liniculteurs contribuent à la qualité du Lin européen.
Cette zone spécifique représente les ¾ de la production de lin au niveau mondial et permet une production de qualité valorisée autour de la certification d’origine appelée Masters of FLAX FIBRE™.
L’édition 2025 de Design Parade souligne une nouvelle fois la créativité, l’engagement responsable et l’innovation portés par les jeunes designers ainsi que par les talents déjà établis.
Le lin, fibre ancestrale végétale, constitue une source intarissable d’inspiration pour les nouvelles générations de designers. Sa versatilité permet de conjuguer inventivité et aspirations environnementales.
Design Parade offre aux lauréats une visibilité unique et propose au public un parcours riche mêlant expositions, patrimoine architectural et arts décoratifs.
Derrière ces projets, plusieurs entreprises membres de l’Alliance se sont mobilisées pour fournir des lins d’exception certifiés : Flipts & Dobbels, Folgarolas Textil, Fratelli Graziano Fu Severino, John England Textiles, Libeco Lagae, Lineaesse Tessuti, Northern Linen, Safilin, Sidonios Malhas, Textil Santanderina, Texmoda Tessuti, Vieböck Leinen.
Tissée, brute ou transformée, la matière première a permis aux jeunes designers de tester, expérimenter et créer en pleine conscience. Plus qu’un soutien, ce partenariat illustre la volonté de l’Alliance de tisser des liens entre industrie textile et design émergent, en plaçant la matière au cœur des récits créatifs contemporains.
Chaque été, le festival Design Parade se déroule en deux volets : à Toulon pour l’architecture intérieure et à Hyères pour le design. Le temps d’un week-end élargi, Design Parade permet d’aborder, tous les aspects des arts décoratifs en design et architecture intérieure.
L'Alliance met en scène les innovations lin & chanvre au JEC World 2025
Linen & Hemp Dream Lab : la Plateforme qui réinvente le sourcing des matières textiles
Proposte 2025, vitrine d'excellence du lin européen certifié Masters of LINEN™
Les fibres de lin et de chanvre, une solution durable pour l'automobile et la mobilité
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